Le Musée canadien de l’histoire préserve du matériel culturel ayant été recueilli au cours des 150 dernières années. Bien que la plus grande part de sa collection ait été rassemblée avec soin et délibération, certains éléments de ce matériel culturel ont été acquis auprès de communautés autochtones par des méthodes qui ne sont pas justifiables ni éthiques. Depuis les années 1970, le Musée œuvre à rendre du matériel culturel aux communautés autochtones auxquelles il appartient de droit, d’un bout à l’autre du pays.
Pour le Musée, le rapatriement signifie le transfert sans condition de matériel culturel à sa communauté d’origine, aux frais du Musée. La communauté n’a aucune obligation de conserver dans un musée ou une installation similaire le matériel culturel qui lui est rendu, quoique le Musée collabore régulièrement avec les communautés autochtones qui décident de le faire.
Depuis plus de 50 ans, le Musée répond régulièrement à des demandes de rapatriement. Le Musée fait également du rapatriement proactif en communiquant avec les communautés pour leur rendre des articles culturels. À titre de société d’État, le Musée participe au processus fédéral relatif aux traités et, dans le cadre de négociations, a rendu du matériel culturel à des gouvernements autochtones. Le Musée participe également à des discussions sur le rapatriement par l’entremise du projet concernant les objets sacrés. Inauguré en 1993, le projet concernant les objets sacrés facilite les visites sur place (aux frais du Musée) de membres de communautés autochtones afin d’aider le personnel à identifier les objets sacrés faisant partie de la collection, de formuler des recommandations sur les méthodes traditionnelles de préservation et de manutention, de pratiquer les soins cérémoniels requis et de discuter du rapatriement, au besoin.
Bien que la plupart des rapatriements effectués à ce jour visaient des gouvernements et des peuples autochtones au Canada, le Musée a également entrepris plusieurs rapatriements internationaux. Le Musée canadien de l’histoire continue de répondre aux demandes de rapatriement, tant à l’échelle nationale qu’internationale, soumises par des communautés.
Outre le rapatriement, le Musée a des ententes d’autorité partagée, des ententes de dispositions en matière de garde et des prêts à long terme en place avec des communautés et gouvernements autochtones de tout le pays afin de donner priorité aux décisions des peuples autochtones en ce qui a trait à leur patrimoine culturel. Ce travail essentiel se poursuit.
Dans les discussions relatives au patrimoine culturel autochtone, le Musée est guidé par son propre mandat, par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), par sa politique sur le rapatriement (2001), et par sa politique sur les restes humains (2007). Les deux politiques sont en cours de mise à jour, afin de les harmoniser avec la DNUDPA, et seront bientôt disponibles.