Des politiciens de l’Amérique du Nord britannique recourent au gouvernement responsable pour créer un nouveau pays : le Dominion du Canada.
Préoccupés par la sécurité, le commerce et une éventuelle crise constitutionnelle, des politiciens de l’Amérique du Nord britannique élaborent un projet d’union pour établir un équilibre entre les intérêts communs et les particularités régionales, culturelles et linguistiques. Ce faisant, ils jettent les bases d’une démocratie fédérale toujours florissante.
Un Visionnaire
S’étant lui-même décrit comme « un traître au gouvernement britannique », Thomas D’Arcy McGee popularise l’idée d’une confédération. Durant sa jeunesse en Irlande, il s’est impliqué dans les efforts visant à libérer son pays du joug britannique, allant jusqu’à prôner la révolution.
Après avoir immigré au Canada-Uni, McGee manifeste un profond respect pour le système parlementaire britannique, en mesure de soutenir, affirme-t-il, « une grande nation nordique » qui accorderait aux minorités liberté et tolérance. Élu à l’assemblée législative en 1857, il se fait connaître par ses écrits et ses discours passionnés en faveur d’une confédération.
Frederic Marlett Bell-Smith, 1868
Avec l’aimable autorisation de D’Arcy Quinn
L'Assassinat de Thomas D'Arcy McGee
En 1866, des membres du Fenian Brotherhood, une confrérie voulant libérer l’Irlande du joug britannique, mènent des attaques transfrontalières au Canada. Parce qu’il dénonce le fénianisme, Thomas D’Arcy McGee est perçu comme un traître par de nombreux immigrants irlandais. Le 7 avril 1868, il est abattu, rue Sparks, à Ottawa. Arrêté quelques heures plus tard, Patrick James Whelan a en poche ce revolver utilisé en preuve pour le condamner. Des doutes persisteront toutefois quant à sa culpabilité. Bien qu’il admette « connaître l’homme qui a tué M. McGee », Whelan tait son nom et clame son innocence jusqu’à la potence.