La peau de castor demeure la principale contribution de l’Amérique du Nord au commerce atlantique.
En 1670, des investisseurs anglais reçoivent une charte royale établissant la « Compagnie des aventuriers d’Angleterre faisant la traite à la baie d’Hudson », la Compagnie de la Baie d’Hudson. Contrairement aux Français qui installent des postes à l’intérieur des terres, les Anglais construisent des forts le long de la côte de la baie d’Hudson et attendent que les commerçants autochtones y apportent leurs fourrures. Isolés dans ces forts éloignés, ils ne voient d’ordinaire qu’un seul navire anglais par année.
Tiré de Joseph Robson, An Account of Six Years Residence in Hudson’s-Bay, 1752 MCH, FC3211 R66 1752
Un Lien Vital
Pour leur approvisionnement, les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson dépendent totalement des navires. Le nom de l’un d’eux, le Seahorse, est gravé sur la fausse platine de ce mousquet.
Objets provenant du Fort Severn, Fort Severn (Ontario), fin des années 1600 et début des années 1700
Les Petits Bonheurs
Le moindre objet est appelé à devenir une source de réconfort pour les commerçants de fourrures esseulés. Gravée à l’intérieur de cette bague – peut-être le cadeau d’adieu d’une amoureuse –, l’inscription « Love is all » (l’amour, c’est tout) provient d’un poème d’amour écossais.
Objets provenant du Fort Severn, Fort Severn (Ontario), fin des années 1600 et début des années 1700
Une Institution Canadienne
Toujours en affaires, la Compagnie de la Baie d’Hudson est la plus ancienne entreprise canadienne. L’image de marque de ses grands magasins rappelle son histoire. Ses armoiries figurent par exemple sur ses emballages et dans ses publicités. Castors et wapiti rappellent les termes de sa charte de 1670 : l’entreprise devait payer au roi une rente annuelle en peaux de castor et de wapiti en échange de son monopole commercial.
Inscription : Pro Pelle Cutem (une peau pour une peau) Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Archives du Manitoba, HBCA P‑237