Dès le début, l’équipe de la salle de l’Histoire canadienne a fait appel à des spécialistes pour la conseiller sur l’élaboration du contenu. Un grand nombre de chercheurs ainsi que d’aînés et de chefs autochtones nous ont apporté leur aide tout au long du processus. À l’amorce des travaux en 2013, un total de six comités agissaient à titre de conseillers : un comité général surveillant l’élaboration globale du contenu, trois comités chacun responsable d’une période distincte de l’histoire du Canada, un comité consultatif autochtone et un comité sur l’histoire des femmes. Nous avons grandement bénéficié de leurs connaissances et points de vue particuliers.
Au cours de l’été 2014, nous avons réduit le nombre de comités à deux : le comité consultatif général, comprenant un nouveau membre désigné par le comité sur l’histoire des femmes, et le comité consultatif autochtone. Cliquez ici pour consulter la liste exhaustive des membres des comités. L’un d’entre eux, John Moses, un ancien combattant autochtone, candidat au doctorat et descendant de trois générations de survivants des pensionnats indiens, s’est récemment confié à nous au sujet des raisons qui le motivent à s’engager activement dans le projet de salle de l’Histoire canadienne.
Q : Qu’est-ce qui vous a incité à prendre part au projet de salle de l’Histoire canadienne?
R : En tant que membre des bandes Delaware et Upper Mohawk du territoire des Six Nations de la rivière Grand, en tant que fils, petit-fils et arrière-petit-fils de survivants des pensionnats indiens, et en tant qu’ancien combattant autochtone, j’accorde une très grande importance à la sensibilisation du public et à la prise en compte de la perspective autochtone quand il est question du développement national du pays.
Q : Lorsque vous prodiguez vos conseils, sur quels aspects insistez-vous principalement?
R : Ma contribution au projet est guidée par une approche personnelle selon laquelle les peuples et les questions autochtones contribuent à définir le Canada, tant dans ses terres, le courage des gens qui l’habitent, la sueur et les larmes qui y ont été versées, que de son âme.
Q : Quelles raisons motivent votre engagement dans ce projet?
R : Mon défunt père Russ, un survivant des pensionnats indiens et un ancien combattant de la guerre de Corée, était commissaire général adjoint pour l’important pavillon des Indiens du Canada de l’exposition universelle de 1967 tenue à Montréal dans le cadre des célébrations de l’année du Centenaire au Canada. Grâce à ma participation à ce projet entrepris par le Musée canadien de l’histoire dans le cadre du 150e anniversaire du Canada, je me permets de penser que je contribue à mon tour et dans une certaine mesure aux efforts de mon père, tout en ouvrant la voie à ma propre fille, Quinn Kateri, afin qu’un jour elle puisse reprendre le flambeau à sa manière, et que ces efforts se perpétuent sur sept générations et plus.
Q : Un dernier commentaire avant de conclure?
R : J’aimerais simplement terminer en citant un passage du rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones datant de 1996, que l’on peut très certainement appliquer au contexte du nouveau projet du Musée canadien de l’histoire : « Le Canada est le terrain d’essai d’une noble idée – l’idée selon laquelle des peuples différents peuvent partager des terres, des ressources, des pouvoirs et des rêves tout en respectant leurs différences. L’histoire du Canada est celle de beaucoup de ces peuples qui, après bien des tentatives et des échecs, s’efforcent encore de vivre côte à côte dans la paix et l’harmonie. »