Dans les années 1860 et 1870, Canadiens, Métis et Premières Nations envisagent fort différemment l’avenir de l’Ouest.
Les Canadiens voient la région comme la dernière composante d’un Dominion transcontinental.
Les Métis imaginent qu’une partie de leur territoire deviendra une province au sein de la Confédération. Une région où leurs droits, leur culture et leurs biens seront protégés.
Les Premières Nations ont en tête de conserver leur mode de vie malgré l’empiètement des nouveaux venus.
Rêver d'une Coexistence Pacifique
De 1870 à 1877, les Premières Nations des Plaines négocient sept traités avec le gouvernement canadien. À leurs yeux, les traités sont des accords de paix, d’amitié et de soutien mutuel qui permettront d’assurer leur survie et leur sécurité devant un avenir incertain.
Les traités prennent un autre sens pour le gouvernement canadien. Ils représentent un moyen d’acquérir les terres nécessaires pour la colonisation, l’agriculture et la construction d’un chemin de fer transcontinental. Ces conceptions différentes sont à l’origine des incohérences entre les versions orales et écrites du traité no 7.
Bouleversements Chez les Niisitapiikwans
Au cours des années 1860 et 1870, le territoire des Niisitapiikwans (Confédération des Pieds-Noirs), qui correspond au sud de l’Alberta et au Montana actuels, subit de profonds changements. Des chasseurs commerciaux déciment les troupeaux de bisons dont les Niisitapiikwans dépendent. La scarlatine et la variole dévastent la région. Lors d’un seul épisode des guerres indiennes qui éclatent au sud de la frontière, l’armée des États-Unis abat près de 200 Niisitapiikwans. Au nord de la frontière, des trafiquants américains distribuent du whisky, ce qui s’avérera dévastateur pour ce peuple.
Sur la Voie de la Paix
Davantage connu sous le nom de Crowfoot, le chef Pied de Corbeau, de la Nation Siksiká des Niisitapiikwans (Confédération des Pieds-Noirs), est déterminé à trouver des solutions pacifiques aux malheurs de son peuple. Ce guerrier réputé fait la paix avec les ennemis traditionnels des Niisitapiikwans et reçoit la Police à cheval du Nord-Ouest sur son territoire pour faire cesser le commerce du whisky. En 1875, les chefs niisitapiikwans, encouragés par Pied de Corbeau, réclament la tenue de pourparlers avec les autorités canadiennes à Blackfoot Crossing, lieu traditionnel de rassemblement de la confédération, en vue d’y négocier un traité.
Négocier le Traité NO 7
Les chefs des Premières Nations Siksiká, Kainai, Piikani, Tsuu T’ina et Nakoda négocient le traité no 7 avec des représentants du gouvernement canadien à Blackfoot Crossing, en septembre 1877. Les délégués canadiens ne connaissent rien de la diplomatie et des traditions de paix des Niisitapiikwans. Les délégués niisitapiikwans n’ont aucune idée de ce qu’impliquent les termes « cessions de terres », « milles carrés » ou « réserves ». Et les traducteurs ne maîtrisent pas toutes les langues en présence. Malgré tout, le 22 septembre, les délégués déclarent être parvenus à une entente et s’engagent à la respecter à tout jamais.
Inscription : Indian Treaty no 7 (Traité indien no 7) 1877 Londres (Royaume-Uni) MCH, 2015.32.2
Treaty 7 Medal
Cette médaille a été remise à un délégué niisitapiikwan par un responsable canadien à Blackfoot Crossing, en septembre 1877.
Le Traité NO 7 Selon la Tradition Orale Des Piikanis
Écoutez l’Aîné Wilfred Yellow Wings, de la Première Nation Piikani, relater les négociations du traité no 7.
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